Qu’est-ce qu’un AVC ?
Un accident vasculaire cérébral (AVC) désigne une interruption, soudaine, de la circulation sanguine au niveau du cerveau : soit par obstruction d’un vaisseau (ischémique), soit par rupture d’un vaisseau (hémorragique). Cette interruption entraine un dysfonctionnement neurologique qui peut être temporaire ou permanent.
L’AVC constitue un enjeu majeur de santé publique, nécessitant une prise en charge rapide et une rééducation adaptée.
Pourquoi la rapidité est essentielle
Dès l’apparition des signes, il est crucial d’agir vite. La HAS insiste sur la phase de prise en charge : alerte, phase pré-hospitalière, hospitalisation initiale et les traitements spécifiques comme la thrombolyse intraveineuse ou la thrombectomie mécanique.
Plus le temps avant traitement est long, plus les séquelles peuvent être lourdes.
Le rôle clé de la rééducation
Pour vous, kinésithérapeute, la rééducation de la fonction motrice chez l’adulte après AVC est un domaine prioritaire : la HAS a publié une « Recommandation de bonne pratique » consacrée à ce sujet.
Il s’agit d’évaluer tôt, de mobiliser les fonctions motrices, de prévenir les complications (raideurs, douleurs, troubles de la marche…) et de favoriser un retour à l’autonomie.
Le suivi à long terme et la prévention secondaire
Après l’épisode aigu, l’accompagnement doit se prolonger : un document utilisateur de la HAS est dédié au retour à domicile après AVC.
La prévention secondaire (éviter un nouveau AVC) est aussi essentielle : hygiène de vie, activité physique adaptée, suivi médical. Un guide de « Prescription d’activité physique – Accident vasculaire cérébral » a été publié par la HAS.
En tant que kiné, vous êtes acteur de cette étape : proposer des exercices adaptés, encourager la régularité, collaborer avec l’équipe médicale.
Implications pour la pratique kinésithérapique
- Évaluation complète : fonction motrice, tonus, équilibre, marche, troubles associés (ex : troubles cognitifs, visuels).
- Plan de traitement individualisé : en phase aiguë, subaiguë puis chronique. Adapter techniques et intensités selon l’état du patient.
- Coordination interprofessionnelle : travailler avec médecins, ergothérapeutes, orthophonistes, neuropsychologues… pour un parcours global.
- Suivi et ajustement : évaluer les progrès, adapter les objectifs (marche, autonomie, retour à domicile ou travail).
- Éducation du patient et de l’entourage : expliquer l’importance de l’activité physique, prévenir les rechutes, encourager la participation active.
L’AVC représente un défi thérapeutique et de réadaptation de premier plan. Pour les kinésithérapeutes, comprendre les recommandations de la HAS, adapter sa pratique à chaque phase du parcours et s’engager dans la prévention secondaire est indispensable. Votre rôle est central pour aider le patient à retrouver le maximum d’autonomie et à prévenir de nouveaux événements.
Plus d’informations : https://www.has-sante.fr/jcms/p_3058302/fr/accident-vasculaire-cerebral-avc#xtor=CS1-6
