L’ASSOCIATION POUR LA PROMOTION DES PROFESSIONS PARA-MÉDICALES (A-3PM)
L’ASSOCIATION POUR LA PROMOTION DES PROFESSIONS PARA-MÉDICALES (A-3PM)
Le 24 décembre 2020 a été modifié l'arrêté datant du 10 juillet 2020 afin de permettre aux étudiants en école de masso-kinésithérapie d'effectuer les tests PCR afin de lutter contre la COVID-19.
La FNEK s'en félicite sur les réseaux sociaux.
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LES BILANS EN KINESITHERAPIE.
La prise en charge kinésithérapie nécessite la prise en compte d'un certain nombre d'informations et de la transcription de ces informations en secteur libéral et en secteur hospitalier.
Ce dossier kiné sera différent du dossier médical parce que certains éléments vont être importants pour le kiné mais pas pour le médecin et inversement car le dialogue médical et celui kiné s'intéressent à des choses différentes.
Etablir un bilan va consister à mettre en évidence un certain nombre d'éléments cliniques, on en précise le siège et on en déduit donc l'importance du handicap.
Les buts de ce bilan:
On va étudier, dans ces bilans analytiques, séparément les différentes structures organiques (la peau, les muscles, les articulations,…) en faisant référence à un état normal mais on n'établit pas de relation entre ces éléments. C'est à dire que l'on va faire un bilan analytique articulaire par exemple, mais on ne fera pas relation dans ce bilan entre les limites articulaires et les structures avoisinantes.
On va dans ces bilans établir les relations entre les différentes structures. Petit à petit on envisage l'individu dans sa globalité, dans un contexte fonctionnel, voire un contexte d'autonomie (contexte socio-professionnel). On parle de vue holistique.
Le bilan passif sera exécuté en situation de relâchement musculaire, mais il étudiera aussi bien les structures contractiles (les muscles) que celles non contractiles (ligaments, tendons, capsules…).
Ce bilan n'explorera que les structures contractiles. Cela ira de l'étude centrée sur la possibilité de mouvement, jusqu'à l'étude de la force musculaire.
Donc le kiné va mettre en évidence, grâce à ces bilans, une symptomatologie (des symptômes cliniques) qui va lui permettre d'envisager les conséquences à court, moyen ou long terme.
Un bilan doit être répété.
Les premiers bilans seront complets (détaillés). Les suivants pouvant être une simple réactualisation.
Le choix du traitement kinésithérapique dépend du résultat des bilans.
Le ROM d'Eric Viel signifie que pour établir un bilan il faut:
Cet interrogatoire va nous permettre de faire l'anamnèse, c'est à dire l'histoire de la maladie.
On va interroger le patient afin d'obtenir différents renseignements sur sa maladie comme:
Il doit instaurer un climat de confiance et susciter les réponses les plus détaillées possibles.
Notre langage doit être simple.
On doit susciter les réponses du patient.
C'est à dire que l'on doit bien aiguiller le patient.
Au terme de cet interrogatoire le kiné doit être capable:
Après avoir interrogé son patient, on le regarde.
Dans ce bilan visuel sur l'attitude spontanée, on se contente de regarder. Les déformations ne seront objectivées que plus tard.
Si on fait un examen de la peau, celui-ci doit se faire sur un sujet dévêtu.
Que va-t-on observer au niveau de la peau ?
La pilosité.
La couleur de la peau.
Indifféremment des origines de l'individu, la couleur de la peau va nous renseigner sur:
Le volume de la peau.
L’aspect de la peau.
La sécrétion de la peau.
La peau contient des glandes sudoripares. On va regarder l’aspect :
Cet aspect de la peau varie selon les régions corporelles, car certaines régions contiennent plus de glandes sudoripares que d’autres.
L’exploration des plaies, cicatrices et escarification.
Il est très important de regarder l’étendu et l’aspect des cicatrices.
Les formations diverses.
Il est nécessaire de regarder :
L’amyotrophie correspond à la diminution du volume musculaire. On va donc mettre en évidence la diminution du volume musculaire, diminution qui peut toucher seulement un groupe musculaire ou un segment de membre dans sa globalité.
Cette amyotrophie serait estimée de façon comparative soit avec le membre sain soit avec des valeurs moyennes.
On va ici apprécier les qualités physiologiques de la peau complétée par la mobilité tissulaire (rapport entre la peau et les tissus sous-cutanés).
Ce bilan palpatoire ne doit pas être aggressif.
Extensibilité.
L’importance de l’effort pour exercer le pli cutané permet d’apprécier l’extensiblité de la peau.
L’élasticité.
Elle sera appréciée lors du relâchement du pli.
L’épaisseur:
Fine ou épaisse. Ceci est en rapport avec l’importance du pli.
La mobilité.
Ceci par rapport aux tissus sous-jacents.
REMARQUE !
L’élasticité et la mobilité de la peau sont deux facteurs très dépendants.
La trophicité est l’expression de la nutrition des tissus qui est réalisée par la circulation. Donc la palpation va nous permettre d’explorer différents paramètres :
La température cutanée.
Cette température sera appréciée avec la face dorsale de la main, car la face palmaire a tendance à toujours être plus chaude et donc fausser le résultat.
Le pouls.
C’est le reflet de l’activité cardiaque.
Les oedèmes.
Les caractéristiques de l’œdème varie selon son origine : veineuse, lymphatique ou mixte.
Il faut faire attention lorsque l’on examine un œdème. Un segment de membre plus volumineux que son homologue peut ne pas être œdématié. Il peut s’agir en fait d’une amyotrophie du segment de membre controlatéral. C’est par la palpation que l’on va s’en apercevoir.
Lorsque l’on palpe un œdème :
Ce sont les sensibilités extéroceptive et nociceptive qui sont pris en compte.
Ce bilan sur la sensibilité cutanée se fera en dehors de l’activité visuelle du patient.
On va mettre en évidence :
Une hyperesthésie.
Correspond à une augmentation de la sensiblité. Les gens ne supportent pas lorsqu’on les touche.
Une anesthésie.
Correspond à une perte de la sensibilité.
Une hypoesthésie.
Correspond à une diminution de la sensiblité.
Une paresthésie.
Les gens atteint de dysesthésie ressentent des choses anormales (fourmillements..).
Une cicatrice est définie par :
On mettra en évidence lors de ce bilan les altérations de l’extensibilité, de la mobilité des cicatrices.
Dans le bilan visuel on avait la mise en évidence de l’amyotrophie. Lors du bilan palpatoire, on mettra en évidence l’hypo ou l’hypertonie.
Au niveau du bilan palpatoire, la notion de douleur va être notée à chaque étape de l’examen palpatoire.
Ce sont des mesures périphériques d’un segment corporel. Il existe dans un bilan kinésithérapique trois types de mensurations :
Ces mesures devront être reproductibles. C’est pour cela que l’on prendra toujours des repères osseux.
Les articulations qui sont concernées par ce bilan sont les diarthroses ou les syssarchoses (les plans de glissement).
Le bilan articulaire nécessite au préalable un examen du tissu cutané et sous-cutané correspondant à l’articulation intéressées.
C’est un bilan portant sur les structures contractiles (le muscle). Ce sera aussi bien un examen passif (étude des structures mécaniques du muscle : élasticité et extensibilité) qu’un examen actif (étude de la force musculaire).
Ce bilan est de loin le plus important.
C’est l’étude du comportement moteur de l’individu, face à une situation donnée.
Il s’inscrit dans le cadre des activités quotidiennes, lié à la vie de relation familiale, professionnelle, sportive, culturelle et de loisir. C’est à dire qu’ici on va vraiment replacer l’individu dans sa globalité.
Prenons comme exemple une pathologie du membre inférieur :
Qu’étudie t-on dans le bilan fonctionnel ?
Donc le bilan fonctionnel c’est vraiment reprendre l’individu dans sa globalité et le remplacer dans les conditions réelles de sa vie.
Le profil psychologique est le suivant :
Certains bilans vont nous permettre de recueillir des données subjectives (le sujet dit qu’il a mal) et objectives (les oedèmes, les cicatrices…) sur le patient, des mesures qualitatives et quantitatives (donc des informations).
Tous cela va déboucher sur un diagnostique kinésithérapique, qui va définir le handicap (le désavantage) du patient, qui est basé sur la CIH (classification internationale du handicap) :
Ce diagnostique kinésithérapique va nous permettre d’établir des objectifs de traitement.
Parallèlement à ces objectifs, on définira des principes de traitement qui seront liés à la pathologie ou liés au patient.
Par exemple on a un patient qui a une fracture d’un segment osseux en phase de non consolidation. Donc un des principes sera de ne pas faire de mobilisation passive durant cette phase (c’est un principe lié à la pathologie). Si on a un patient âgé qui est très fatigable, un des principes va être de respecter la fatigabilité du patient (c’est un principe lié au patient), ou respecter la non douleur car un patient dit qu’il a mal (principe lié au patient).
Enfin, on va pouvoir mettre en œuvre des moyens masso-kinésithérapiques, c’est à dire des techniques de rééducation. Le kiné à libre choix de ses techniques.
Le bilan articulaire est une évaluation passive et une quantification de la mobilité articulaire.
Il se répète tout au long du traitement pour objectiver les résultats.
Il se situe après les bilans visuel et palpatoire.
Ce bilan articulaire sera précédé d’une observation articulaire dans laquelle on relèvera :
L’attitude spontanée de l’articulation.
Si on veut être rigoureux, si on voit un flexum de genou on doit dire « je note une attitude en flexum de genou ». Le sujet peut très bien adopter une attitude antalgique, ce qui peut expliquer un flexum. Il suffira de lever l’obstacle douloureux pour que le flexum disparaisse. Donc il ne faut pas parler de malformation. Par contre cela peut être une malformation congénitale. Donc l’articulation peut être fixée ou peut être une attitude.
Donc :
L’influence que peut avoir une articulation sur une articulation adjacente.
Par exemple un flexum de hanche va avoir tendance à entraîner une attitude en flexion au niveau du genou. Ce qui veut dire que l’examen des articulations sus et sous-jacentes est très important, en particulier au niveau du membre inférieur.
Le volume de l’articulation.
L’augmentation de volume va signifier soit œdème des tissus périphériques (tissus moux), soit un épanchement intra-articulaire que l’on appelle une hydarthrose (eau dans l’articulation). On fera le choc rotulien ou signe du glaçon.
Que va-t-on palper au niveau d’une articulation ?
Il y a 8 principes :
Il est passif.
Ce bilan est passif. C’est la force de l’examinateur qui va entraîner la mobilisation articulaire. Ce qui veut dire que l’on doit demander au patient d’accepter le relâchement.
Cependant ce principe n’est pas toujours possible. Par exemple, quand le patient a une fracture en phase de non consolidation ou bien quand le patient a mal. A ce moment là, un bilan articulaire ne pourra pas être passif. On dira que le bilan est faussé par la douleur par exemple.
Il est analytique.
On examine une seule articulation à la fois. On va donc essayer d’éliminer toutes compensations articulaires (on interdit la participation d’autres articulations).
On aura une prise distale mobilisatrice et une contre prise proximale qui constituera un contrôle manuel.
Par exemple, une main qui mobilise le bras et une qui bloque l’omoplate afin de mobiliser la gléno-humérale.
Donc il ne faut pas interposer d’autres articulations entre prise et contre prise.
Il est chiffré.
Chiffré de deux façons :
Le mètre ruban servira aussi pour la mensuration d’un membre ou d’un segment de membre.
La goniométrie sert donc à quantifier une angulation articulaire. Les résultats seront reportés sur une fiche bilan.
Il est comparatif.
Comparatif avec le côté sain ou avec des valeurs habituelles de mobilité qui sont des valeurs physiologiques.
Il est référencé.
Il faut absolument que les mesures soient effectuées et côtés à partir d’une position de référence que l’on appelle souvent le zéro anatomique.
Cette position de référence sera définie pour chaque articulation.
Le bilan articulaire suivra les axes physiologiques et les plans de référence des mouvements.
Il est ordonné.
Les mesures sont retranscrites dans un ordre précis, décrit par MERLE D’AUBIGNE, de façon à ce qu’elles puissent être relues par n’importe qu’elle examinateur.
FLEXION/EXTENSION. ABDUCTION/ADDUCTION. ROTATION EXT/ROTATION INT.
Prenons quelques exemples :
100 / 10 / 45 / 30 / 20 / 15.
Il est non douloureux.
Sinon, on dira que ce bilan articulaire est faussé par la douleur. Ce qui veut dire que pour réaliser ce bilan articulaire il faut remplir toutes les conditions de la mobilisation passive qui sont :
Il est reproductible.
Le bilan articulaire doit être reproductible de façon à pouvoir évaluer la progression du traitement. Ce qui veut dire qu’il va falloir prendre les mêmes repères osseux, les mêmes axes et les mêmes conditions d’examen. Donc le bilan articulaire doit être rigoureux.
Par exemple pour une hanche, la flexion et l’extension seront tous les deux limités.
Un des secteurs articulaires ne sera pas perturbé.
Les règles générales du bilan articulaire sont les suivantes :
La flexion.
Le sujet en décubitus dorsal ou controlatéral.
L’axe de mobilisation passe par le grand trochanter.
Deux techniques pour placer la branche fixe:
La mesure se fera toujours genou fléchi afin de supprimer l’IFP des ischio-jambiers. Si le genou est tendu on va alors réaliser un test d’extensibilité des ischio.
L’extension.
Sujet en décubitus controlatéral.
Branche fixe (deux techniques, idem que pour la flexion).
On recherche l’extension de hanche genou tendu afin de supprimer l’IFP du droit antérieur.
Abduction/Adduction et Rotations : Voir polycop.
Flexion/Extension : Voir polycop.
Rotations.
Se recherche genou fléchi ceci afin de déverrouiller le genou.
En pratique elle s’apprécie mais on peut aussi la mesurer (voir polycop).
Flexion dorsale.
Elle se fait toujours genou fléchi pour éviter l’IFP des jumeaux.
Flexion plantaire : Voir polycop.
En pratique on apprécie la mobilisation des articulations mais on peut aussi mesurer les mouvements.
L’Abduction/ Adduction.
On les mesure autour de l’axe vertical passant par le milieu du talon.
La branche mobile suit le 2ème métatarsien.
Pronation/Supination.
Axe antéro-postérieur passant par le 2ème métatarsien.
On utilise généralement un plateau de FREEMAN (planche à bascule). Amplitude totale (20°).
Varus/Valgus.
On apprécie l’obliquité du tendon d’Achille par rapport à l’horizontale.
Articulation difficile à mesurer à cause de la mobilité de la scapula.
Bien équilibrer le sujet avant le bilan. Vérifier la symétrie des omoplates.
La contre prise se fait soit avec une pince omo-claviculaire, soit en saisissant l’angle inférieur de la scapula.
Il faut surveiller le moment où la scapula va participer au mouvement. C’est à ce moment là que l’on fait la mesure.
L’abduction.
On prend un plan strictement frontal, en sachant que ce n’est pas le plan physiologique.
Axe au dessous de l’acromion.
Branche fixe sur le bord axillaire de l’omoplate.
Branche mobile en direction de l’olécrane.
Cette dernière peut s’apprécier ou se mesurer.
Position de départ : coude coller au corps, fléchi à 90°, pouce au zénith.
On apprécie la prono-supination en demandant au sujet de tenir dans sa main un bâton, une règle ou un stylo. On l’apprécie par 1/3.
On peut la mesurer :