Un avenant technique (n°8) à la convention des masseurs-kinésithérapeutes a été signé puis publié au Journal officiel. Il a pour but principal de sécuriser les revalorisations tarifaires prévues, après le report intervenu à l’été dernier, qui avait fragilisé la confiance de la profession.
Ces dernières semaines, de nombreux échanges institutionnels ont eu lieu avec les pouvoirs publics et les responsables de l’Assurance Maladie. À chaque rendez-vous, un message constant a été porté :
Les kinésithérapeutes ont déjà fourni de nombreux efforts pour améliorer l’accès aux soins.
Ils peuvent aussi générer des économies importantes pour le système de santé, à condition que leur cadre d’exercice évolue et que la confiance soit rétablie.
Or, le report des revalorisations et plusieurs dossiers restés en suspens ont fortement entamé cette confiance. Sans garantie claire sur le respect des engagements pris, il était difficile de poursuivre une collaboration constructive.
La demande était simple : obtenir une garantie ferme sur les revalorisations prévues pour juillet 2026, soit en les protégeant d’un nouveau report, soit en avançant leur date d’application.
Cette demande a été entendue : il a été décidé d’ouvrir une négociation afin d’avancer l’entrée en vigueur des revalorisations du 1er juillet 2026 au 28 mai 2026, ce qui permet de les sécuriser face à un éventuel nouveau mécanisme de gel budgétaire.
L’avenant 8 a été signé fin novembre et publié en décembre.
Il ne s’agit pas d’un gain supplémentaire, mais du respect des engagements initialement pris, dans un contexte global pourtant marqué par des pressions à la baisse sur les tarifs d’autres professions de santé.
Désormais, ces revalorisations étant sécurisées, le dialogue peut reprendre et le travail se poursuivre sur les prochaines échéances conventionnelles, qui seront déterminantes pour l’avenir de la profession.
L’évolution du cadre d’exercice nécessitera cependant une réforme plus large, dépassant un simple avenant, et reposera sur la capacité des représentants de la profession à porter un projet commun et cohérent.
Dans ce contexte complexe, l’implication et le soutien des kinésithérapeutes restent essentiels pour peser dans les négociations à venir et construire l’avenir de la kinésithérapie.
