Le zonage en kinésithérapie concerne aujourd’hui plus d’un praticien sur deux en France. Depuis la mise en place du nouveau cadre conventionnel, le territoire est désormais découpé en zones différenciées. Ce dispositif vise à mieux répartir les professionnels de santé et à améliorer l’accès aux soins pour tous les patients.
Ces règles ont un impact direct sur les possibilités d’installation, les aides financières et la planification de carrière des masseurs-kinésithérapeutes.
Les grandes lignes du nouveau zonage
1. Les quatre types de zones
Le zonage repose sur quatre catégories de territoires, établies selon la densité de kinésithérapeutes, les besoins en soins et les caractéristiques démographiques locales.
Chaque zone présente des conditions d’installation et des incitations différentes :
- Zones très sous-dotées
- Zones sous-dotées
- Zones intermédiaires
- Zones surdotées
Ce classement détermine les aides possibles et les contraintes à respecter lors d’une installation.
2. Aides et incitations selon la zone
Des aides financières et conventionnelles sont prévues pour encourager l’installation dans les zones où l’offre de soins est insuffisante.
Elles peuvent prendre la forme de :
- Primes d’installation ou d’aide au maintien d’activité
- Exonérations ou majorations tarifaires
- Contrats incitatifs avec engagement d’exercice sur plusieurs années
L’objectif est de favoriser une meilleure répartition des professionnels sur le territoire et de garantir un accès équitable aux soins de rééducation.
3. Modalités d’installation pour les jeunes diplômés
Les jeunes kinésithérapeutes doivent désormais tenir compte du zonage avant de s’installer.
L’obtention du conventionnement, indispensable pour exercer en secteur conventionné, dépend directement de la zone choisie.
- Dans les zones très ou sous-dotées, l’installation est facilitée et accompagnée d’aides financières.
- Dans les zones surdotées, les installations sont soumises à remplacement ou cessation d’activité d’un confrère, afin de ne pas accroître la densité existante.
- Certaines dérogations sont possibles, mais elles nécessitent une justification solide et un accord préalable.
Impacts et enjeux pour les kinésithérapeutes
Le zonage vise à améliorer la répartition des soins sur le territoire, mais il modifie aussi les perspectives d’installation et de mobilité professionnelle :
- Équilibre territorial : les installations sont encouragées dans les zones en tension et régulées dans les zones saturées.
- Stratégie d’installation : les praticiens doivent anticiper leur projet selon la localisation, les aides disponibles et les contraintes administratives.
- Évolution du cadre professionnel : la politique de zonage évolue régulièrement pour s’adapter aux besoins de santé publique.
Le zonage en kinésithérapie constitue un outil essentiel d’aménagement du territoire sanitaire.
Il permet de mieux répondre aux besoins de la population tout en accompagnant les kinésithérapeutes dans leurs choix d’installation.
Avant toute décision, il est recommandé de se renseigner sur la classification de la zone souhaitée et sur les dispositifs d’aide disponibles, afin d’optimiser son projet professionnel et de contribuer à une offre de soins équilibrée partout en France.